Le scandale du journalisme selon RFI

Publié le par Ny Marina

14h40

Sur la radio 98.8, un reporter parle de la présence du général Dolin et des heurts à Ambohitsorohitra, l’ancienne résidence à Antaninarenina. On me téléphone d’Isoraka que cela tire dans tous les sens.


Trois quarts d’heure après, information de RFI à 15h30, heure malgache. On y apprend que, tués par la police, il y a cinq morts parmi les partisans de Rajoelina qui étaient « venus écouter son discours ».

A entendre cette information, les partisans de Rajoelina qui n’étaient pas sur les lieux, comprendront trois choses :

1. Que les événements se sont situés Place du 13 Mai à Analakely.

2. Que la police du « dictateur », comme ils l’appellent même sur les ondes de RFI, a donc semé la mort et que, sous Ravalomanana, on vit bien dans un « régime de terreur » (cf. les émissions de mercredi dernier).

3. Que, par la voix de RFI, le gouvernement français dénonce les faits et soutient donc le mouvement de Andry Rajoelina.

Or, les faits se sont déroulés à Antaninarenina, lors de l’assaut du palais présidentiel, par la foule menée par le général Dolin. Les partisans de Rajoelina qui étaient « venus écouter son discours », avaient alors bien quitté la Place du 13 Mai et, glorieusement pensaient-ils – à moins que ce n’ait été dans l’espoir d’un nouveau pillage –, allaient occuper le palais présidentiel. Ils avaient, depuis plus d’une heure, fini d’écouter les discours de Rajoelina et de Monja Moindrefo.

Cette forme de journalisme est irresponsable et scandaleuse. Dans les plans de formation que la législation sociale française offre à tous ses salariés, RFI ne pourrait-elle trouver les moyens de commencer à donner une formation au journalisme à ses salariés ? Ou bien la manipulation est-elle consciemment organisée et menée par l’équipe éditoriale de ce média – un service public ainsi mis au service d’intérêts politiques privés ?

 

Ratsimatahobitsika


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