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Publié le par Ny Marina

sur sobika.com

Crise malgache : Sarkozy et Zuma sont d'accord...mais sur quoi ?

Nous en avons peu parlé ou pas du tout parlé même, mais il s'est tenu pendant 2 jours un sommet Afrique France à Nice en début de semaine. Lors de ce sommet, Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud s'est entretenu en tête à tête avec Nicolas Sarkozy sur un dossier qu'ils jugent prioritaires, à savoir notre chère crise nationale. Très schématiquement, les observateurs considèrent la France ( ce qu'elle réfute )  comme un soutient à Andry Rajoelina et Jacob Zuma comme un défenseur de Marc Ravalomanana ( ce qu'il réfute ), or RFI a publié  un entretien des deux présidents indiquant qu'ils sont, depuis cet entretien "seul à seul", sur la même longueur d'onde !Nicolas sarkozy indique donc que "  depuis le retrait à la présidentielle de Andry Rajoelina les positions de la France, la Sadc et l'Afrique du Sud se sont extrêmement rapprochées" . Jacob Zuma d'ajouter "  Le président Sarkozy a certainement raison. On se rapproche d’une solution. on est confiant de voir le problème se résoudre rapidement " .  Mais sur quoi leurs positions se sont elles rapprochées et comment comptent ils résoudre rapidement la crise ? Sarkozy considère que le retrait de Andry Rajoelina a rapproché la France de l'Afrique . . Cela veut dire que la Sadc et L'Afrique du Sud ne voulaient pas d'une candidature de ce dernier et ce point là est réglé semble t il entre les deux camps. Mais l'autre point concerne, c'est un secret de polichinelle, Marc Ravalomanana et à ce sujet on à hate de savoir si les positions se sont extrêmement rapprochées !

 

sur madatimes.com

Père Alain Thierry : « Rajoelina était un pion »
02-06-2010| Écrit par Tsanta Ramboanialy
Le père Alain Thierry, de la Justice & Paix du Conseil pontifical, se pose des questions sur les réelles motivations qui poussent la Hat à toujours prendre des initiatives qui vont  à l’encontre de la démocratie et du consensus.

The Times of Madagascar (TTOM) : Vos observations après les derniers développements de la crise politique au pays ? 
Père Alain Thierry (PAT)
: La feuille de route proposée par les Français se déploie à travers le nouveau gouvernement de la Transition encore présidé par Andry Rajoelina en lieu et place d’un gouvernement consensuel. On a vu également ce dernier quitter la tête de sa mouvance. Andry Rajoelina n’était que le pion utiliser par les Français pour évincer Marc Ravalomanana. Un fait qui n’est pas du tout maîtrisé par l’homme. Notre indépendance, la politique générale de l’Etat sont conditionnées depuis le règne de Radama II par le contrat Lambert, les preuves sont là. Certes, Andry Rajoelina joue sa petite partition à travers certaines initiatives personnelles mais il est clair que les Français, eux, veulent maintenant autre chose.

TTOM : Comment envisagez- vous la 4ème République ?
PAT :
 Je suis certain que la 4ème République sera la vraie transition car nous ne sommes pas du tout préparés. Nous faisons tout à la hâte et sans consensus. Il est pratiquement impossible de rendre stable notre situation en si peu de temps. La HAT viens encore de commettre une faute grave. A mon avis, avant de se lancer dans un dialogue National où la participation de chaque force vive sans exception est sollicitée, il est essentiel  avant un référendum constitutionnel, de mettre en place un gouvernement de consensus. Accessoirement, il faut se mettre d’accord s’il appartient ou non à une assemblée constituante de déterminer si la constitution.

TTOM : Comment réagir devant l’emprise des forces étrangères à Madagascar ?
PAT 
: Madagascar doit redevenir une nation souveraine. Comment-y arriver reste encore assez difficile. Il n’est pas interdit que les étrangers viennent investir chez nous mais qu’ils publient ce qu’ils ont investi, en quoi, ils ont investit et pourquoi ils ont investi. Sur ce, nous pouvons enfin avoir confiance.

TTOM : Que faire de plus ?
PAT 
: En fait, ce qui manque à Madagascar est invraisemblablement un taux de bonne gouvernance. Il faut aussi encourager la promotion des femmes dans la société. Enfin, veiller à l’instauration d’une civilisation de la paix. Ce sont les grandes idées de la résolution de la conférence par les évêques récemment.

 

sur sobika.com

Entretien avec Gilbert Raharizatovo

Que pensez-vous de l’idée de dialogue national ?

 

« A priori, c’est une bonne chose car plus que  jamais on en a besoin. Beaucoup d’évènements ont crée beaucoup de fractures, de mécontentement, de frustration et de méfiances. D’ailleurs au cours de notre histoire de ces cinquante années d’indépendance, nous avons mis en relief tout ce qui  nous diverge sans avoir mis en exergue tout ce qui nous unit. 
On a parlé pour la première fois de cette réconciliation nationale par le dialogue nationale en 91-92 après les dégâts engendrés par les conflits ouverts entre  Herivelona et l’Arema.
Ce n’est donc pas une chose nouvelle  par contre on la met en branle à chaque crise  alors que cette « réparation » de l’histoire doit se faire en temps normal avec une tête reposée et avec un thème de référence bien ficelé. Au moins dans ce cas, il n’y aura ni manipulation de l’opinion publique ni une mise en marche d’une stratégie purement politique. 
Le Raimandreny qui amorce ce processus mérite un « Fisaorana be dia be » comme nous avons l’habitude de le dire. 
Par contre le R.P.M relève quelques points importants : 
Pour justifier que nous ne sommes pas contre ce dialogue pour la réconciliation nationale, nous avons participé à la première rencontre au panorama. 
Les déclarations officielles du régime laissent entendre que c’est lui qui a pris l’initiative ou du moins chapeaute  l’initiative. De ces déclarations, les suspicions s’installent. 
Les thèmes abordés ne mettent pas en priorité la résolution des crises. 3 thèmes ont été avancés : Réconciliation nationale, méthodologie et marche vers la 4ème république. 
Au contraire, cette résolution des crises fait partie d’un sous-ensemble dans Fampihavanana. Or la priorité des priorités doit être d’abord la résolution de cette crise qui est éminemment politique.

 

Le RPM prône la tenue de la Présidentielle avant la législative pour quelles raisons ?

 

Pourquoi et pour quelle raison les législatives passent avant la présidentielle  alors qu’il s'agit de l'Assemblée Nationale de la quatrième république.  Ce n'est pas logique du tout mais il s'agit tout simplement d'une stratégie politique pour maintenir Rajoelina au pouvoir coûte que coûte. RAJOELINA a déclaré qu'il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle pour un souci de neutralité. Par contre il organise au mois de septembre selon le calendrier avancé par le pouvoir pour l'élection législative. En fait s'il organise cette élection il pourra encore contrôler les réseaux électoraux avec sa mouvance ce qui facilitera l'obtention d'un grand nombre de députés. Disposant de cette majorité, Andy Rajoelina sera désigné par sa majorité comme premier ministre de la transition d'abord. Cela renforcera l'emprise de sa mouvance dans le paysage politique avec l'aide de l'effet d'entraînement de la victoire lors de la législative. 
Andry Rajoelina soutiendra un candidat originaire des régions côtières pour garder la logique de toujours quand un Président vient d'une région côtière le premier ministre doit être un originaire des hautes terres.  Andry Rajoelina peut faire fi aussi à cette logique découlant d’un souci d’équilibre aux temps de Ratsiraka et qui a garantit une certaine stabilité en adoptant la politique de Ravalomanana. 
Andry Rajoelina continue la route vers la quatrième république. Le mandat du président est de quatre ans. A l'issue de ce mandat, Andry Rajoelina aura exactement 4O ans et il sera candidat par la suite. Bref, Andry Rajoelina adopte une stratégie intelligente en imposant la législative avant la présidentielle. Cette pratique ne diffère pas de celle que nous avons vécue autrefois mais nous avons choisi de "changer". C'est la raison pour la quelle nous avons chassé Ravalomanana. ANDRY RAJOELINA ne fait que continuer les pratiques d'antan


Quelles solutions avancez-vous pour résoudre cette crise qui tarde à se dénouer ?


Le R.P.M. réitère qu’il faut d’abord désamorcer cette crise politique qui a tendance à perdurer dans le temps et qui  crée chaque jour des dégâts collatéraux et d’autres paramètres ingérables. 
1.Cette crise  plurielle est politique. La solution ne peut être que politique et au niveau des forces politiques. 
2.Les 4 mouvances arbitrairement désignées au début et qui constitue une erreur fondamentale ne peuvent plus résoudre cette crise, il faut élargir le cadre de négociation vers les autres sensibilités. On peut définir les autres sensibilités par les autres partis qui ont une envergure nationale. 
3.Maputo, Addis Abeba et Prétoria n’ont pas abouti car les problèmes sont ramenés aux problèmes spécifiques des deux antagonistes : Ravalomanana exige son amnistie, Rajoelina ne veut pas qu’on touche à son pouvoir. 
4.Pour débloquer la situation, le RPM avance les suggestions ci-après : La synthèse de l’esprit de Maputo et des aspects techniques de Teny Ifampierana peut être une solution.  Comme  le Teny ifampierana a déjà avancé la mise en place des institutions de la transition, il faut riper ce problème d’amnistie vers cette chambre mais il faut dans ce cas englober le problème de Ravalomanana dans un cas général. 
Pour celui d’Andry Rajoelina,  une convention à l’issue du dialogue des partis du type  définira le rôle que doit jouer ce Président de la HAT actuel dans la nouvelle structure de la Transition. 
5.La convention (de type 31 octobre) définira la structure et la feuille de route. Elle servira de base juridique  de la transition. 
C’est le seul moyen pour sortir de la crise. On peut intégrer les forces armées dans cette recherche de solution de sortie de crise.

 

Votre opinion sur l’affaire de « Radio Fahazavana »?

 

Au reflet des conjonctures actuelles, il est très difficile de distinguer une mesure administrative et un règlement de compte politique ou répression politique. En réalité, le rôle des  Journalistes ne consiste  pas à cultiver la haine. Déontologie oblige. 
Par contre dans un périmètre de crise, c’est le rapport de force qui compte car la politique est un rapport de force. Dans une crise politique pareille qui perdure, tous les moyens sont bons pour rompre l’équilibre. Bref, chacune des forces antagonistes utilise tous ses moyens. Il faut avoir toujours en tête que tous les problèmes qui touchent les médias et les journalistes intéressent tout le monde et deviennent d’un coup un levier important des rapports de force dans le paysage. 
C’est en bloquant la station VIVA que Ravalomanana est devenu  l’ennemi de tout le monde. 
Radio Fahazavana, Radio Fréquence Plus,…  Ces actes sont de très mauvais signes pour le régime Rajoelina. Il devient son propre fossoyeur.  Les contestations pleuvent et l’affaire d’incarcération de plusieurs journalistes prend une ampleur incroyable d’autant plus que le Collectif des journalistes est prêt à aller jusqu’au bout.

 

Recueillis par Ony A. le 02 juin 2

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