Le 17 mars vu par Chantal Goya ?

Publié le par Ny Marina

30 mai 2010

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Dans la mesure où la vie politique malgache actuelle tient plus du cirque que de sphères hautement spirituelles, j’ai décidé pour ce lundi de ne pas parler de choses sérieuses, et vous propose de retomber un instant en enfance avec ce fameux titre de Chantal Goya, dont vous pourrez retrouver les paroles en cliquant ici.

Dans la forêt de l’automne
Ce matin est arrivée
Une chose que personne
N’aurait pu imaginer
(…) C’est une révolution, car,

Ce matin un lapin
A tué un chasseur
(…) C’était un lapin qui
Avait un fusil 

Je me suis un instant demandé si cette chanson ne parlait pas des évènements du 17 mars 2009 à Madagascar. Avant de me rendre compte que mon questionnement était idiot. Même si Marc Ravalomanana avait des travers et des défauts, on ne peut pas vraiment le qualifier de chasseur (sauf en ce qui concerne les intérêts du groupe Tiko). Et de toutes manières il n’est pas mort, sauf politiquement (du moins pour l’instant).

Ils crièrent à l’injustice
Ils crièrent à l’assassin
Comme si c’était justice
Quand ils tuaient le lapin
Et puis devant la mitraille
Venue de tous les fourrés
Abandonnant la bataille
Les chasseurs se sont sauvés,

Ce couplet résume l’histoire de la vie, qu’elle soit politique ou non. On est toujours prompt à déblatérer sur la paille dans l’oeil du voisin, et on ne voit pas la poutre dans son propre oeil. Ainsi, les premiers rassemblements au Magros s’offusquent que leur champion ait été victime d’un coup d’Etat. Mais ils ont la mémoire courte : il est est vrai que le 22 février 2002 est bien loin. Mais la conclusion est que le lapin qui aujourd’hui tue le chasseur, demain deviendra le chasseur tué (politiquement) par le lapin. Avec l’aide des crapules au plus offrant qui auront le fusil.

Bien sûr ce n’est qu’une histoire
Inventée pour la chanson
Mais chantons-leur cette histoire
Quand les chasseurs reviendront
Et s’ils se mettent en colère
Appuyés sur leurs fusils
Tout ce que nous pouvons faire
C’est de s’en moquer ainsi:

Ce matin un lapin
A tué un chasseur
C’était un lapin qui
Avait un fusil

Seul petit commentaire : quel que soit l’individu, bâtir son comportement sur la possession d’un fusil ne peut dénoter qu’un manque flagrant de capacité de persuasion. Et quand il n’y pas de neurones, on utilise la force pour s’imposer. Donc, selon Chantal Goya, cela marche aussi pour les lapins.

Toute ressemblance avec la situation actuelle ne peut être que le fruit du hasard…

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