Pochard- Behoririka- La guerre des marchands

Publié le par Ny Marina

sur madatimes.com

06-01-2010| Écrit par HPR
Les marchands de Pochard à Soarano feront un sit- in à Mahamasina dans la semaine prochaine. Le nouvel aménagement dernièrement entrepris par la Commune a provoqué chez eux un mécontentement. « Nous n’admettons pas cette décision. Le PDS lui-même aurait pu nous consulter le jour de sa venue avec son directeur et avec l’association des autres marchands. Comment a-t-il pu trancher à notre perte ?», se plaint Hanta, une des délégués dans le comité du marché de Pochard. Au nombre de 2.360, cela fait une quinzaine d’années maintenant qu’ils paient environ 600.000 Ar au total pour les charges et les impôts auprès de la Commune. Pour revenir au cœur du sujet, les marchands informels se sont vus octroyer depuis lundi de nouveaux emplacements notamment à Behoririka, à la Petite vitesse, à Analakely sur l’esplanade et derrière l’établissement Rary Hasina. En plus, ils bénéficieront d’une exemption du paiement de ticket, d’impôts, et de patente. « La rue aux usagers, le marché aux marchands : c’est notre requête auprès du PDS », martèlent les 11 délégués. C’est le motif de leur manifestation et du sit-in de ce samedi.

Coup bas

Il reste encore 700 places aux Pochard donc assez d’espace pour ceux qui veulent s’investir dans le domaine. « Trouver une autre alternative et les déplacer du trottoir, des rues », ce que propose un commerçant de cosmétiques et de produits de beauté au « Main Rich Center à Behoririka. » Les occupants des centres commerciaux sont également affectés. Un boutiquier débourse aux environs de 350.000 Ar chaque mois pour le loyer du stand et le salaire de l’agent de sécurité en permanence. Selon ce dernier, « la solution résiderait sur la formalisation de l’activité de marchands des rues. » « Ils doivent payer des impôts et ne devraient en aucun cas pratiquer un prix conseillé au rabais », avance une marchande d’effets vestimentaires. Ils perçoivent ainsi la promiscuité avec cette vague de marchands de rues non pas comme une concurrence mais un coup bas à leur encontre. Et même plus que ca, « samedi dernier un tract a circulé nous menaçant. Eventuellement, ils mettront le feu ici au Pochard si jamais on contrecarre le nouvel emplacement », rapportent ces délégués. Pour l’heure, ils ont décidé de suspendre le paiement du ticket et ce jusqu’à nouvel ordre. En 2009, le marché de Pochard a engrangé environ 2.400.000 Ar dans la caisse de la Commune.
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