soit dit en passant ...

Publié le par Ny Marina

EN BLANC LES DEFINITIONS DANS LES TEXTES INTERNATIONAUX, EN ORANGE LES SIMILITUDES AVEC LES ACTIONS TGV

 

1° Qu'est-ce qu'un coup d'Etat ?

C’est une prise de pouvoir illégitime et grâce à des moyens non constitutionnels par une minorité, tendant à renverser un gouvernement établi (Marc RAVAMOMANANA élu au suffrage universelle en 2002 puis 2006) ou, à l'inverse, le maintien de force au pouvoir d'un individu ou d'une équipe qui a perdu les élections (Didier Ratsiraka, et consort).

 

Le coup d’Etat TGV :

>  Auto proclamation et constitution d’un gouvernement sans élections

 

Déstabilisation politique :

Provocations à l’encontre des institutions gouvernementales

Rassembler l’opposition alors qu’il se déclarait lui-même indépendant

Prétendre agir au nom de la Démocratie alors que ses actes mêmes sont à l’inverse de ses propres déclarations.

 

Déstabilisation économique :

Réduction à néant du processus de développement à cause des pillages, actes de vandalisme, destruction des biens des opérateurs économiques.

Risques de discréditation du pays aux yeux du monde international, alors même que la nation était à la veille de la tenue de rencontres majeures (sommet de l’OUA 2009, Francophonie 2010), positionnant celle-ci dans le pôle des pays réellement émergeants et soucieuse de son avenir.

Cf. Edito du « Monde » du 09 février.

 

Déstabilisation sociale et ethnique :

en accusant sans cesse, dans ses discours, le Président de la République de faire de la discrimination raciale envers ses compatriotes

en privant d’informations toutes les autres régions, en détruisant toutes les radios et télés nationales

 

 

Le coup d’état est  imposé par surprise et utilisant la force.

     Rajoelina a profité d’une affaire personnelle pour en faire une affaire politique destinée à semer le désordre et la discorde dans l’opinion nationale malgache et tenter de prendre le pouvoir.

Il affirme avoir le contrôle de l’armée.

Il utilise des bandes de voyous pour organiser, moyennant finances, les casses et pillages (à commencer par la station de radio et télé MBS où il a été vu et ordonnait de tout brûler)

 

Dans tous les cas, c'est le refus de s'incliner devant le verdict des urnes, conformément à l'ordre constitutionnel établi.

 

Les auteurs de coups d'Etat ont tous un point commun, celui de tenter de camoufler le caractère illégitime de leur acte par des mensonges et dissimulations.

Les TGV on commencé leurs actions par la destruction des stations radios, TV, journaux, susceptibles de diffuser en national (TVM, RNM, MBS), pour laisser libre champs aux radios et télés privées de leur bord, de diffuser mensonges et désinformations, et priver la parole au gouvernement, plongeant ainsi la population dans l’ignorance et le doute.

 

Les auteurs d’un coup d’État, s’appuient en général sur tout ou partie de l'armée (ex-RESEP et SPADEM) et bénéficient du soutien d’au moins une partie de la classe politique (l’opposition et les vieux dinosaures évidemment) et de la société civile (Madeleine Ramaholimiaso que l’on a vu à ses côtés).


Les caractéristiques et étapes des coups d'Etat :

  • Le secret de la préparation :

Depuis avant les élections de 2006 au moins. Les actions menées montrent que c’était organisé et orchestré depuis des années, à la manière de Ratsiraka et de ses sous fifres. Des exemples signés :

recrutement massif de bandes de voyous moyennant finances = spécialité d’Alain Ramaroson et Ranjivason

casses et pillages accompagnant les émeutes = cf. les évènements de 1991 alors qu’il est à noter qu’en 2002, les rassemblements autour du Président Marc RAVALOMANANA n’ont « même pas provoqué une seule vitre brisée » (dixit un témoignage radiophonique)

persécution des biens personnels et des sociétés privées pour stopper le développement et provoquer l’insécurité tant au niveau des nationaux que des bailleurs de fonds : seul Ratsiraka, qui a régné pendant 25 ans, n’a eu que ce seul but : diviser les malgaches et appauvrir le pays pour régner.

  • La conquête ou la neutralisation des organes centraux de l'Etat et des moyens de communication :

destruction de la TVM et de la RNM pour couper toute communication avec le peuple, y compris les régions

tentative de destituer le Président de la République

auto proclamation

tentative d’investir par la force – et en envoyant des civils au front !!! – le Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra

menaces d’agir de même pour le Palais du 1er Ministre à Mahazoarivo, le Palais d’Etat de Iavoloha, la Banque Centrale, le Ministère du Budget et des Finances (cf. son discours du samedi 7 février sur la Place du 13 mai).

  • L'arrestation des gouvernants

Tentative de destituer le Président Marc RAVALOMANANA par l’épluchage du vide des textes de loi et en l’accusant de bafouer la Constitution.

 

2° SANCTIONS INTERNATIONALES

Du fait qu’il viole l’une des règles fondamentales du droit international général (le droit du peuple à choisir librement son gouvernement, par les urnes), le coup d’Etat ouvre à la communauté internationale non seulement la faculté d’intervenir mais lui fait obligation de le faire en assistant le peuple qui en fait l’objet et le gouvernement légitime qui en est victime. C’est le premier enjeu des sanctions qui est donc de protéger l’intégrité et la pérennité de la volonté populaire à travers la sauvegarde de sa représentation nationale légitime. Exactement comme s’il s’agissait de la protection de son intégrité territoriale ou de son indépendance nationale.

Le second enjeu des sanctions internationales concerne le maintien de l’ordre et de la stabilité des relations internationales qui est une préoccupation essentielle des Etats et l’un des facteurs majeurs de la paix et de la sécurité internationales.
Le combat de la communauté internationale contre les coups d’Etat est mené désormais, principalement à travers un dispositif institutionnel de plus en plus rôdé dont l’objectif final est de rétablir l’ordre constitutionnel.

L’ONU est, évidemment, l’institution de dernier recours dont la décision ultime (par le Conseil de sécurité) est susceptible de clore le processus « sanctionnateur » international.




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