Appel de Bagneux du lundi 4 janvier 2010

Publié le par Ny Marina

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Suite à un démenti, nous avons précédé l'article dudit démenti :

Démenti - Réunion de Bagneux du 04-01-2010
Découvrant la signature du parti sur ce document intitulé « appel de Bagneux », je tiens à préciser que le parti MFM n’a pas été averti de la tenue de cette réunion de Bagneux du 04-01-2010, aussi, pour des raisons de transparence, le parti MFM déclare qu’il n’a pas été représenté à cette réunion ni mandaté un représentant pour signer en son nom.
Dadou A. Rakotomalala
Président de la section européenne du parti MFM
contact@mfm-madagascar.com


Des membres de la Diaspora en France, représentant un ensemble de partis malgaches dont le GTT international, l'Arema France, TIM France et le TGV France entre autres se sont réunis le 4 Janvier 2009 pour établir une position commune sur la crise, chose que les partis locaux n'ont jamais réussi à faire ! Les politiciens de Diaspora veulent donc montrer l'exemple sur la notion de consensualité et d'inclusivité pour sortir de la crise. Cette réunion intervient a la veille de la réunion du GIC et voici la teneur du communiqué


Appel de Bagneux du lundi 4 janvier 2010
Déclaration commune, consensuelle et inclusive des représentants à l’étranger, plus
particulièrement en France et en Europe, des organisations politiques et des associations
engagées dans une recherche démocratique de sortie de crise à Madagascar suivantes
(par ordre alphabétique des présents) :

Alliance Malagasy Dispo, Arema France, Assidu Madagascat, Avi France, CRN France, France Capedsm, Avi France, Gtt international, Hetsika Diaspora, HPM France, Leader France, MDSM Europe, MFM France, Monima France, Reseau Tsiamialonjafy, TGV France, Tim France, Zanak'avaratra France

Les représentants à l’étranger, plus particulièrement en France et en Europe, des organisations
politiques et des associations engagées dans une recherche démocratique de sortie de crise à
Madagascar font état de leur volonté partagée de porter un appel commun en direction à la
fois
- des dirigeants politiques de la Présidence et du gouvernement de « la Haute Autorité de
la Transition »,
- de l’ensemble des acteurs de la vie publique à Madagascar (partis politiques, corps
constitués, « société civile », autorités militaires, pouvoirs administratifs, etc.)
- de la communauté internationale représentée par les chancelleries locales et le « groupe
international de contact » - devant se réunir à partir du 6 janvier 2010 - sur Madagascar.
Cet appel rassemble les premiers signataires
- sans renier, ni leurs loyautés d’affiliation politique respectives, ni chacune de leurs
appréciations des causes et des conséquences de la crise politique à Madagascar ou des
aspirations des uns et des autres à de légitimes évolutions de la situation locale,
démocratique et politique, économique et sociale, humaine et environnementale ;
- Sans occulter leurs différences voire leurs oppositions de jugement au regard des
dispositions engagées par le pouvoir dirigé par « le Président de la Haute Autorité de la
Transition », Monsieur Andry Nirina Rajoelina ;
- Sans présager, ni des futures alliances ou compétitions politiques des uns et des autres,
ni des éventuelles nuances ou divergences de déclinaisons quant aux exigences de
cadrage des consultations et des élections démocratiques à venir.
Cet appel exprime un profond regret au regard de l’impasse et l’impossibilité avérées de mise
en oeuvre des accords consentis et signés à Maputo le 9 août 2009, puis amendés par les
accords additionnels d’Addis-Abeba le 7 novembre 2009.
Regret d’abord que les parties signataires n’aient pu trouver l’entente recherchée depuis 9
mois en vue d’une conclusion démocratique de cette crise politique et institutionnelle, devenue
crise économique et sociale pour Madagascar et sa population.
Regret ensuite que les dispositions prises par les partenaires et bailleurs internationaux en
rétorsion à l’encontre des désaccords entre les mouvances politiques aient comme principale
victime la population malgache, en particulier sa partie la plus fragile et la plus désoeuvrée.
Regret enfin que le prolongement de cette crise vienne compromettre durablement
- l’unité nationale et l’indivisibilité de la République, la paix civile et les libertés publiques,
l’unité et la neutralité des forces armées, jusqu’alors difficilement préservées, devenues
précaires et fragiles,
- et tout simplement les chances d’un pays et d’une population à recouvrer des
institutions, consultations et délibérations démocratiques souveraines et apaisées, un
développement économique, une cohésion sociale et un progrès humain sécurisés et
respectueux de son environnement.
Cet appel réaffirme aussi un attachement résolu aux valeurs, principes et missions qui devaient
prévaloir durant cette période transitoire : notamment « oeuvrer pour une transition neutre,
inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l’organisation d’élections régulières, justes,
transparentes, équitables et crédibles et de la mise en place d’institutions démocratiques et
stables ».
Réaffirmer qu’aucun patriote responsable ou dirigeant politique, aucune personne attachée à la
terre et au peuple de Madagascar, ne peut avoir intérêt à un fiasco institutionnel et politique,
économique et financier, social et humain, de cette transition, sauf éventuellement quelques
esprits licencieux qui se complaisent à espérer un jour gouverner un pays en ruine, une
population à l’abandon et un État de non-droit.
Cet appel se veut enfin une preuve
- qu’il reste possible de réifier une réelle consensualité au nom d’un ardent, sincère et
effectif « intérêt supérieur de la Nation » ;
- qu’il est possible de se résoudre à s’entendre sur une décision importante, une
orientation décisive ou des exigences partagées sans tenter,
o ni d'effacer le passé – ses bienfaits, ses alexies ou ses servitudes,
o ni de compromettre l’avenir – ses espoirs, ses enjeux ou ses inquiétudes,
simplement parce qu'ils ne répondent pas aux exigences personnelles urgentes, aux
injonctions partisanes paradoxales et aux facilités apparentes actuelles.
Précisément, cet appel – qui interpelle les entités nationales et internationales énoncées en
préambule - est une convergence consentie sur les quatre points suivants :
1. éviter résolument toute disposition et gouvernance transitoires qui seraient
unilatérales et n’auraient pas été soumises à des concertations contradictoires et des
délibérations apaisées pour déboucher sur des décisions consensuelles donnant
effectivité à la sortie de crise ;
2. diligenter la tenue d’un exercice démocratique – transparent et sincère - visant à
évaluer les forces politiques qui assureraient la nécessaire consensualité et l’utile
inclusivité des entités qui présideront à l’émergence des nouvelles institutions
républicaines, démocratiques et pérennes ;
3. mettre en place des instances – dans l’esprit des engagements consentis - réellement
indépendantes devant assurer la transparence, la crédibilité et la reconnaissance de
cet exercice électoral et de ses résultats - nationalement et internationalement ;
4. commettre une invitation ambitieuse et exemplaire, à des débats - ni partisans, ni
complaisants – qui doivent rendre les règles du jeu électoral – dates et délais, cadre
légal, surveillance, financement, etc… - démocratiques et consensuelles parce que
voulues par la majorité de nos compatriotes et admises par nos partenaires
internationaux.
Rien de doit être figé, tout doit être constructif pour la réalité de Madagascar et le sens de son
histoire. Enfants de Madagascar, nous ne saurons jamais faillir aux forces sacrées de cette terre
qui nous rappellent que nos ancêtres nous condamnent à la justice, car au final, ne sera juste
que ce qui réussira pour notre « Tanindrazana masina ».
Cet appel de Bagneux - se plaçant au-dessus des controverses vainement partisanes et
dilatoires - est un engagement – à la fois recommandation et avertissement - pour donner
effectivité à ces intentions, pour donner réalité à ces convictions partagées.
Réhabiliter la participation politique, nous mobiliser pour un prochain exercice électoral
sincère, délibérer en proposant ou en s’opposant sereinement, est une manière de contribuer à
payer notre dette envers la terre de nos ancêtres qui est aussi celle des générations à venir.


Fait à Bagneux le lundi 4 janvier 2010
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<br /> Bonjour<br /> Nous vous remercions pour ces précisions. Ainsi que pour votre fidélité.<br /> <br /> <br />
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D
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